Article en partenariat avec mon nouveau blog Une Chambre à soi !
Poète lesbienne, Mary Oliver a fait ses débuts dans la pauvreté, et parle souvent de revenir aux choses simples de la vie : bien les regarder, comprendre ce qu’elles ont de magique ou de mystique. C’est pourquoi contrairement à d’autres poètes, elle écrivait très peu sur les gens, et beaucoup sur de petits détails que l’on ne s’arrête pas forcément regarder, comme un caillou ou un poisson.
The part of the psyche that works in concert with consciousness and supplies a necessary part of the poem – the heat of a star as opposed to the shape of a star, let us say – exists in a mysterious, unmapped zone: not unconscious, not subconscious, but cautious…it won’t involve itself with anything less than a perfect seriousness.
Mary Oliver
Ici, Mary Oliver nous dit :
“La partie de notre psyché qui fonctionne de concert avec notre partie consciente nous donne une part nécessaire du poème — la chaleur de l’étoile comme opposé à la forme de l’étoile, qui disons — existe dans une zone mystérieuse et non répertoriée : le non conscient, le non subconscient, mais attention… Elle ne s’impliquera pas dans quoi que ce soit qui ne soit parfaitement sérieux”.
Marie Oliver est de ces poètes qui nous enseignent à profiter de l’instant présent et de sa magie. C’est en cela que je considère qu’elle est “mystique”. Regarder les petites choses qui nous entourent, capter les signes, c’est un peu comme évoluer dans un oracle à ciel ouvert où le divin nous offre une symphonie de signes à décrypter.
La poétesse donnait à boire à ses cailloux (placés dans un bocal rempli d’eau) et avait entreprit de compter toutes les branches d’un des arbres de son jardin qu’elle appréciait particulièrement, raconte-t-elle dans A Thousands Mornings. Sa spiritualité passait par la contemplation de la nature — et voir au delà d’elle, au risque de se faire enfermer dans des cases.
Ainsi, il n’y a pas forcément besoin d’oracles compliqués pour lire l’avenir : peut-être n’y a t il pas besoin de divination du tout. Pour Mary Oliver, il faut profiter de la grâce des fleurs, des poissons, des amis, des cailloux.
Dommage que ses textes soient encore inédits en français !
Je vous souhaite une bonne découverte.
La Dame au Thé
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