Une chambre à soi

Écrivez ce que vous désirez écrire, c’est tout ce qui importe, et nul ne peut prévoir si cela importera pendant des siècles ou pendant des jours.

Virginia Woolf, Une Chambre à soi
Mary Oliver

Mary Oliver : une poésie de la simplicité

Arti­cle en parte­nar­i­at avec mon nou­veau blog Une Cham­bre à soi !

Poète les­bi­enne, Mary Oliv­er a fait ses débuts dans la pau­vreté, et par­le sou­vent de revenir aux choses sim­ples de la vie : bien les regarder, com­pren­dre ce qu’elles ont de mag­ique ou de mys­tique. C’est pourquoi con­traire­ment à d’autres poètes, elle écrivait très peu sur les gens, et beau­coup sur de petits détails que l’on ne s’ar­rête pas for­cé­ment regarder, comme un cail­lou ou un pois­son.

The part of the psy­che that works in con­cert with con­scious­ness and sup­plies a nec­es­sary part of the poem – the heat of a star as opposed to the shape of a star, let us say – exists in a mys­te­ri­ous, unmapped zone: not uncon­scious, not sub­con­scious, but cautious…it won’t involve itself with any­thing less than a per­fect seri­ous­ness.

Mary Oliv­er

Ici, Mary Oliv­er nous dit :

La par­tie de notre psy­ché qui fonc­tionne de con­cert avec notre par­tie con­sciente nous donne une part néces­saire du poème — la chaleur de l’é­toile comme opposé à la forme de l’é­toile, qui dis­ons — existe dans une zone mys­térieuse et non réper­toriée : le non con­scient, le non sub­con­scient, mais atten­tion… Elle ne s’im­pli­quera pas dans quoi que ce soit qui ne soit par­faite­ment sérieux”.

Marie Oliv­er est de ces poètes qui nous enseignent à prof­iter de l’in­stant présent et de sa magie. C’est en cela que je con­sid­ère qu’elle est “mys­tique”. Regarder les petites choses qui nous entourent, capter les signes, c’est un peu comme évoluer dans un ora­cle à ciel ouvert où le divin nous offre une sym­phonie de signes à décrypter.

La poétesse don­nait à boire à ses cail­loux (placés dans un bocal rem­pli d’eau) et avait entre­prit de compter toutes les branch­es d’un des arbres de son jardin qu’elle appré­ci­ait par­ti­c­ulière­ment, racon­te-t-elle dans A Thou­sands Morn­ings. Sa spir­i­tu­al­ité pas­sait par la con­tem­pla­tion de la nature — et voir au delà d’elle, au risque de se faire enfer­mer dans des cas­es.

Ain­si, il n’y a pas for­cé­ment besoin d’o­r­a­cles com­pliqués pour lire l’avenir : peut-être n’y a t il pas besoin de div­ina­tion du tout. Pour Mary Oliv­er, il faut prof­iter de la grâce des fleurs, des pois­sons, des amis, des cail­loux.

Dom­mage que ses textes soient encore inédits en français !
Je vous souhaite une bonne décou­verte.

La Dame au Thé

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